Morgane Pina a suivi le cursus professionnalisant de comportementaliste félin au sein de notre organisme.
Elle exerce aujourd’hui dans la région d’Aix-en-Provence et a été interviewée par le site madmoizelle.com :
« Morgane a 26 ans, elle est originaire de région parisienne, et elle vit actuellement à Aix-en-Provence depuis 4 ans.
Et si aujourd’hui elle travaille avec les chats et les humains, c’est le fruit de choix et de réorientations !
Être comportementaliste félin, qu’est-ce que c’est ?
Elle te raconte son métier de comportementaliste félin.
Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie ?
Oh oui ! J’en ai même beaucoup.
En tant que fangirl assumée, ma vie est faite de kifs. Mais pour faire court, je suis passionnée par les animaux depuis toujours (grosse surprise n’est-ce pas).
J’adore aussi les voyages, découvrir d’autres endroits, d’autres cultures, d’autres personnes… Je suis particulièrement tombée amoureuse de l’Écosse il y a plus de 3 ans déjà, et je dois dire que j’ai ce pays dans la peau.
J’aime également les Séries TV. Elles m’apportent beaucoup depuis des années : Glee, X Files, Sense 8, Outlander et tellement d’autres font partie de ma vie et m’accompagnent chaque jour.
Enfin, j’adore la musique. Mon artiste préféré ? Ed Sheeran sans hésiter.
Car, en plus d’être le meilleur dans son domaine (de mon point de vue), son parcours et sa personnalité font de lui un modèle et une inspiration pour moi au quotidien.
Ah et j’adore aussi le yoga que je pratique depuis plus d’un an, et le foot. Mais lui je préfère le regarder que le pratiquer.
Et ton job alors, c’est quoi ?
Je suis comportementaliste félin !
Je me déplace aux domiciles des personnes qui me sollicitent et les raisons de mes interventions peuvent être très variées.
Je fais des consultations de comportement. Celles-ci concernent les déjections hors litière, les griffades, la mésentente entre le chat et les autres membres du foyer (humains ou animaux), les miaulements intempestifs…
Mais je propose aussi des consultations destinées aux futurs adoptants qui ne savent pas forcément comment bien accueillir leur nouveau compagnon ou pour qui cette nouvelle arrivée soulève plein de questions.
Mon but ici va donc être de les rassurer, de leur donner autant de conseils que je le peux et d’aménager au mieux leur intérieur afin que la relation débute sur de bonnes bases.
Enfin, je fais des consultations que j’appelle « de grands changements ». Elles concernent par exemple les personnes qui attendent un bébé et qui ne savent pas comment concilier son arrivée avec le chat qui vit avec eux.
J’interviens aussi avant un déménagement, grande source de stress chez les matous, pour que tout se passe au mieux, pour tout le monde.
Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?
Tu as un ou plusieurs chats et tu as des soucis avec eux ? Par exemple, ils font pipi sur le tapis au lieu de la litière, ils griffent les meubles, ils ne s’entendent pas entre eux ?
Et bien c’est là que tu appelles un comportementaliste félin ! C’est le médiateur entre l’humain et le chat lorsque les deux ne se comprennent plus.
Tu fais appel à lui pour rétablir l’harmonie chez toi (et sauver tes tapis, au passage).
Donc, quand les gens me demandent de l’aide, je me déplace chez eux, j’observe l’environnement et le comportement du chat (et des humains qui l’entourent) et je propose des solutions adaptées aux besoins et aux contraintes de tous.
Ce métier se base beaucoup sur l’écoute et l’observation du chat, de son comportement ainsi que son langage corporel. Mais aussi sur l’attitude des humains qui l’entourent ainsi que leurs interactions.
Travailler pour soi, et avec les animaux
Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?
J’aime ce métier parce que j’ai choisi de le faire.
Pas par contrainte ou par nécessité. C’était une décision mûrement réfléchie et dès le moment où je l’ai prise, j’ai su que j’allais m’épanouir dans ce job.
Mais si je dois dégager des raisons pour lesquelles je l’aime particulièrement, je vais dire le fait de travailler avec les chats. J’adore ces animaux aussi beaux que fascinants.
Et ensuite le côté indépendant du job. J’ai créé ma propre entreprise et je ne travaille plus « pour quelqu’un » mais pour moi. Et ça, ça me plaît énormément.
Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
J’ai toujours su qu’un jour ou l’autre je finirai par travailler avec les animaux, mais ce métier est arrivé après deux reconversions.
En sortant du lycée je me suis dirigée vers des études de psychologie. Une fois ma Licence obtenue, j’ai préféré poursuivre avec un Master en Marketing et Communication.
À partir de là, je sors de l’école diplômée et quelques mois plus tard je trouve mon premier CDI en tant que Community Manager. C’est sympa, mais je sens que je ne suis pas à ma place.
Mon envie de travailler dans le secteur animalier se fait ressentir de plus en plus. C’est donc à partir de là que je commence mes recherches, en quête du job de mes rêves.
Ethologue ? Soigneuse animalière ? Comportementaliste ? Tiens, celui-ci retient particulièrement mon attention. Je décide de me lancer !
Je poursuis donc mes recherches afin de trouver une formation qui me convient. Puis je l’annonce à mon boss et je pars 3 mois plus tard pour démarrer cette nouvelle aventure !
Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?
Oui, et je suis passée par tous les stades je crois ! Au début j’étais ravie lorsque j’ai décroché mon CDI.
C’était la concrétisation de mes années d’études et la fameuse « stabilité de l’emploi ». Sauf que je savais qu’être Community Manager n’était pas une passion et je me suis vite ennuyée dans mon job.
Je ne trouvais aucun sens dans ce que je faisais et j’avais l’impression de brasser de l’air.
J’ai donc confronté les deux aspects : la liberté VS la sécurité. Je me suis demandé ce qui était le mieux pour moi et au final la liberté l’a emportée sur la sécurité.
Pourtant je suis quelqu’un qui stresse facilement pour ces choses-là, mais là c’était comme une évidence.
Ce que je veux réellement, c’est me lever tous les matins et être fière du travail que je fais, même si je sais que ça ne sera pas tous les jours facile.
Devenir comportementaliste félin
Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
Je suis sortie du lycée avec un Bac S, puis j’ai poursuivi avec des études de psychologie à l’Université Paris Nanterre où j’ai obtenu ma Licence.
Je pense que cette envie d’aider les gens était déjà là dès le départ, mais je me sentais trop jeune pour pouvoir assumer cette responsabilité.
C’est pourquoi je me suis ensuite tournée vers la Communication, autre sujet qui me passionne. J’ai d’abord repris au niveau Bac+3 en validant un Bachelor Chef de Publicité à Esupcom Paris.
Puis, j’ai déménagé et commencé mon Master en Marketing et Communication à Esupcom Aix en Provence.
Quelques mois après que mon diplôme ait été validé, j’ai signé mon premier CDI en tant que Community Manager chez un opérateur mobile.
Enfin, pour devenir Comportementaliste Félin, j’ai suivi la formation de Vox Animae. celle-ci m’a permis d’acquérir les compétences nécessaires au métier.
Je détiens également l’ACACED qui est l’Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques (anciennement CCAD), qui me permet donc de travailler avec les chats.
Au fur et à mesure, j’aimerais aussi ajouter d’autres formations et séminaires sur le comportement félin afin de perfectionner ma pratique du métier.
Et l’année prochaine, je vais me former aux gestes de premiers secours félin et canin.
Est-ce que tu as une journée type ?
Non et c’est justement ce qui me plaît !
Les consultations en comportement durent en moyenne 2h. Je me déplace chez les personnes et une fois la séance terminée je peux très bien enchaîner avec une autre ou rendre visite à un matou qu’on me confie en Cat Sitting.
Il y a également des jours plutôt calmes au niveau des consultations. Dans ces moments-là, je m’occupe principalement de mon activité sur Internet : améliorer mon site et alimenter les réseaux sociaux.
Je me prends également un peu de temps chaque jour pour lire les nouveautés du secteur animalier.
Celles-ci peuvent concerner les chats directement, mais également la condition animale en générale, ou bien la pratique du métier de comportementaliste.
Bref, tout dépend des jours et des semaines mais, en ce qui me concerne, aucune journée ne se ressemble.
La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
Si je ne dois en dégager qu’une seule je vais dire la patience. Être comportementaliste c’est travailler avec du « vivant ».
Ce n’est pas parce qu’on va proposer une solution qu’elle va forcément fonctionner du premier coup, surtout avec les chats !
Il faut être patient soi-même mais également transmettre cette qualité aux humains. Sinon tu peux être pratiquement sûre que les résultats ne seront pas là.
L’important c’est que chacun aille à son rythme, sans se brusquer, pour que le souci se règle en douceur. J’ajoute aussi qu’il faut de la patience au début de l’activité.
Il ne faut pas baisser les bras et surtout ne pas se dire que notre entreprise ne marchera jamais. C’est un travail énorme à mettre en place avant que ça démarre.
Donc il faut s’accrocher et s’armer de patience. Tout viendra en temps et en heure !
Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)
En tant qu’indépendante, c’est toi qui fixe tes tarifs à la base. Personnellement j’ai choisi de ne pas les mettre trop élevés afin de pouvoir aider le plus de foyers possibles.
Par exemple, je prends 80€ pour les 2 heures de consultation.
Je propose des rapports détaillés de consultations pour 10€ de plus (ce n’est pas obligatoire pour le client) et je complète mon activité avec des services de cat sitting à 8€ de l’heure.
Pour l’instant, mon entreprise en est à ses débuts donc je ne gagne pas beaucoup et j’ai la chance d’avoir encore des droits au chômage qui complètent ce petit chiffre d’affaire.
Mais à terme je pense pouvoir me dégager un salaire d’environ 1 000 euros net.
Si tu souhaites en savoir plus sur le métier de comportementaliste félin ou que tu as besoin d’aide et de conseils sur Aix-en-Provence et ses alentours, tu peux venir faire un tour sur mon site internet !”