La période des fêtes de fin d’années est empreinte de sens et de symboles pour les humains, mais que diraient nos animaux de compagnie si leurs points de vues étaient sollicités ?
Le jeune Antoine pense que les chiens ne savent pas ce qu’est Noël car ils ne reçoivent pas beaucoup de cadeaux. Il ne sait peut-être pas encore que bon nombre de propriétaires attentionnés ajoutent plusieurs bricoles pour leurs meilleurs amis sur la liste des emplettes à réaliser. Ce n’est pas pour autant que les notions de Rois Mages ou de myrrhe leurs sont signifiantes, mais il parait logique qu’ils soient impactés par les changements d’habitudes qui se concrétisent sous leurs truffes et leurs regards.
Activités inhabituelles
Du fait des emplois du temps inhabituels et des jours qui raccourcissent, les promenades le deviennent aussi. Les temps qui étaient consacrés auparavant aux occupations canines et aux jeux se transforment à présent en préparatifs, décorations des maisons, emballages de présents et vérifications frénétiques que rien n’a été oublié parmi les nombreuses listes réparties partout dans l’habitation.
Il est à supposer que l’excitation et la joie des propriétaires qui se déploient tous azimuts peuvent les contaminer en termes agréables… ou stressants. Faute de saisir les raisons de tant d’agitations, certains individus peuvent avoir des difficultés à s’ajuster à ces environnements plutôt remuants et développer des comportements adaptatifs, pas toujours bienvenus au regard des nombreuses activités qu’il y a à mener quotidiennement. Ils ajoutent une charge de travail supplémentaire dont la ménagère pourrait aisément se passer.
Plaisirs sensoriels humains
Les achats de mets aux senteurs enchanteresses, les préparations de gâteaux et répartitions de pralinés dans toutes les pièces à vivre, pourtant intouchables pour nos canidés, peuvent aussi les stimuler et les frustrer.
Ne parlons même pas de certains humains irréfléchis qui amènent leurs toutous aux marchés de Noel !
Compressés, écrasés, parfois piétinés, soumis aux lumières scintillantes, aux bruits et aux tentations olfactives, il est à se demander s’il y a quelqu’un qui a envisagé leurs éventuels déplaisirs à se trouver dans pareilles situations.
Bons moments canins
La petite Manon pense pour sa part, que « si les maitres sont heureux, les chiens le sont aussi ». Elle en veut pour preuve que dans plusieurs circonstances ils profitent de quelques douceurs : ils se font cajoler par les invités, sollicitent les convives pour avoir quelques restes de tables (qu’ils obtiennent souvent !), et certains ont même le droit de déchiqueter allègrement les emballages abandonnés. Parfois lorsque l’un des maîtres de maison s’affère à découper des bredele, l’autre s’engage dans une sortie sportive en prévision des excès à venir… et y fait participer l’animal désœuvré. Ils retirent donc des avantages dans cette accumulation de petites contraintes.
Attention cependant à ne pas abuser des aliments trop riches, trop gras, potentiellement délicats pour les estomacs canins. Et surtout pas de chocolat, il est toxique pour eux.
Belles fêtes à tous !
Laurence Bruder Sergent
