L’état physique de votre chat a un impact indéniable sur son comportement. Comment reconnaître certains signes de détresse et comment faire face aux changements comportementaux liés à un état de santé dégradé ?
Vous êtes la personne qui connaît le mieux votre animal. Si un changement de comportement vous alerte, sachez qu’avant de tirer des conclusions hâtives, il est important d’examiner votre compagnon à quatre pattes. Physiquement, en le manipulant, en observant sa gueule, son poil et sa manière de se déplacer. Un premier rendez-vous chez votre vétérinaire avec un détail précis des comportements qui vous semblent suspects est très important. Si votre spécialiste vous confirme qu’il ne s’agit ici que d’anxiété, prenez un rendez-vous avec votre comportementaliste afin de faire une analyse de cas.
En outre, s’il s’avère que votre chat souffre de quelques maux que ce soit, il est possible que son comportement soit impacté à plus ou moins long terme. En effet, la douleur par exemple, diminue la tolérance et la capacité émotionnelle à gérer les frustrations. Il se peut donc parfaitement que votre chat en souffrance développe des habitudes de marquage urinaire par exemple. Cette nouveauté doit être gérée avec le traitement physique. Un apaisement physique va donner les clés d’un apaisement émotionnel. Les habitudes prises peuvent parfois perdurer malgré les traitements physiques, c’est pour cela qu’il est important de faire une thérapie comportementale adaptée en simultané.
Dans la majorité des cas, mon travail de comportementaliste consiste à baisser tous les niveaux de tensions grâce à plusieurs outils et astuces afin que le chat s’en retrouve apaisé et que les comportements gênants cessent. Pour ce qui est de la santé, c’est un travail à effectuer main dans la main avec le vétérinaire qui va pouvoir agir sur l’organisme tandis que le comportementaliste va gérer l’environnement en apaisant les tensions.
L’autre aspect essentiel, c’est vous, l‘humain. Potentiellement générateur de stress ou d’apaisement, il est important de choisir son camp afin de d’avancer vers le mieux. Il est évident que le fait de contrôler son stress, son angoisse, est un combat difficile à mener si vous êtes très perturbé par la situation. En revanche, de savoir factuellement que votre comportement et votre manière de gérer cela émotionnellement a un impact direct sur l’apaisement de votre chat peut être un élément motivant. Le but du jeu sera alors de rester calme, de ne pas vous fâcher si vous trouver des urines hors de la litière (au risque d’en provoquer de nouvelles) et de rester positif.
En faisant cela et en offrant de bons soins et un suivi à votre chat, vous allez pouvoir améliorer significativement votre quotidien à tous les deux. Bon dimanche les chamoureux !
Jessica Christ
Jessica Christ, comportementaliste canin et félin, nous livre ses réflexions sur le comportement félin dans le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Cet article est paru dans l’édition du 31 mars 2024.