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L’ennemi du chat devient l’ami

Par Mélanie

Maxou est un chat norvégien de 6 ans ayant toujours vécu en appartement avec Clémence son humaine de 35 ans. Le petit duo coulait des jours heureux jusqu’à l’arrivée de Pierre, 41 ans, de bonne volonté mais très peu à l’aise avec la gent féline.

Une relation fusionnelle

La relation entre le chat et sa maîtresse est depuis toujours très fusionnelle. Si nous ne pouvons pas dire qu’il y ait actuellement de problème d’hyper dépendance, nous pouvons tout à fait mettre en avant le besoin d’exclusivité et d’attention exprimé par Maxou lors de certains moments de la journée comme le soir devant la télévision. Rituel bien marqué, l’animal trouve sa place sur le ventre de Madame et s’y love pendant plus d’une heure à grand coups de ronronnements. Seulement voilà. Depuis l’arrivée de Pierre, les choses ont un peu évoluées. Clémence trouve sa place dans les bras de son amoureux et ce dernier, qui ne pense pas à mal, n’a pas toujours fait preuve de courtoisie avec notre cher Maxou en le poussant par exemple de sa place afin de s’y assoir. « C’est un chat, moi je vais m’assoir, je ne vois absolument pas le problème et je ne le fais jamais avec violence ou surprise » m’assure-t-il pendant la consultation.

Bien sûr pierre. C’est un chat et si vous souhaitez prendre place sur le canapé rien ne vous en empêche. Dans ce cas précis, le félin domestique a tout de même accumulé des expériences de rejet de la part de Pierre et surtout lors de ses rituels avec Clémence. Au bout d’un certain temps, il arriva ce qui devait arriver, Maxou a fait une association négative avec le nouvel amoureux.

La mécanique de l’apprentissage

Une association négative se fait suite à une accumulation d’expériences jugées négatives pour l’animal (cris, rejet, violence…etc.) et donne lieu à un comportement méfiant ainsi qu’à des réactions annexes. Marquages urinaires sur les affaires empruntes de l’odeur de l’humain, attaques sans raison apparente, stress visible et parfois somatisé (réaction cutanée, poil gras, perte de poils…etc).

Afin de renverser la vapeur, nous avons mis en place un protocole de désensibilisation à l’humain suivi d’une phase servant à créer la confiance. Par chance, notre beau matou norvégien est extrêmement gourmand. Cela nous a aidé à créer une association positive cette fois, en mettant en place des rituels de récompenses données par Pierre.

Une remise à niveau des habitudes quotidiennes ainsi qu’un reset total du relationnel nous ont permis, en quelques semaines, de trouver un petit trio très heureux et de créer une belle complicité entre Pierre et Maxou. Bon dimanche les chamoureux !

Jessica CHRIST

 

Jessica Christ, comportementaliste canin et félin, nous livre ses réflexions sur le comportement félin dans le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

Cet article est paru dans l’édition du 10 novembre 2024.

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