Par Brunilde Ract-Madoux, éthologue et consultante en comportement
Un balcon, une terrasse, un toit ou un jardin, quand l’extérieur est accessible au chat, c’est idéal. Mais cette liberté surveillée impose quelques règles pour ne pas exposer son chat à des dangers ou le perdre.
Tous les chats ne sont pas bâtis sur le même modèle. Si certains n’ont pas un besoin vital d’avoir un accès à l’extérieur parce que leur environnement est riche et sécurisant, ou parce qu’ils sont âgés, malades ou peureux, pour d’autres, un coin de nature est propice à l’aventure et à l’épanouissement. On ne force pas un chat à sortir, mais on ne le force pas non plus à rester enfermé !
Le chercheur Jeff Horn et ses collègues de l’Université de L’Illinois aux Etats-Unis ont mis en évidence que les chats de compagnie présentent en général une baisse d’activité pendant les mois les plus froids et que durant cette période, ils sont moins enclins à sortir systématiquement. Sans doute parce qu’ils sont logés et nourris et que le confort paraît primer sur le besoin exploratoire qui diminue. Mais pour beaucoup d’autres, la tentation de l’extérieur est forte. Dehors, les odeurs et les stimuli en tous genres ont une puissance attractive sans bornes. Pour le chat qui aime explorer, observer, faire ses griffes, chasser, le laisser sortir permet de mettre ses sens en éveil et d’assouvir ses besoins les plus importants.
L’idéal, quand c’est possible, est d’autoriser au chat des sorties libres, sans horaires et sans contraintes mais cela n’est pas toujours réalisable notamment en ville où des alternatives existent. La chatière, équipée ou non d’un lecteur de puce pour distinguer le chat de la maison des « visiteurs sans gêne », favorise ces sorties libres et les chats en comprennent facilement le mode de fonctionnement. Mais que ce soit sur un jardin, une terrasse ou un balcon, l’accès à l’extérieur expose l’animal à certains dangers. Accidents de la route, bagarres entre chats, maladies, perte, vol… Il faut bien peser le pour et le contre entre le bien-être qu’on procure à son animal et le risque qu’on lui fait courir. Pour les maîtres craintifs et les chats vagabonds, les colliers avec une puce GPS connectée à un Smartphone sont une sécurité très efficace. En plus, ils renseignent très précisément sur le parcours emprunté par le chat, la distance parcourue et ses habitudes de vagabondage. Un collier espion en quelque sorte ! Sécuriser son balcon avec un filet de protection est une bonne idée si on habite en étage haut, ou moins haut… La chute sera évitée même en cas de passage d’oiseaux au ras du museau du chat. Si vous ne voulez pas qu’il sorte du jardin, il y a la possibilité d’installer une clôture avec des retours. De nombreuses solutions existent.
Certains propriétaires prennent le temps d’habituer leur chat au harnais pour l’emmener en promenade quand le secteur ne peut pas être sécurisé. C’est quelque chose qui peut être fait avec un chat habitué jeune, en l’entrainant de manière positive et sans contraintes.
Par Brunilde Ract-Madoux, éthologue et consultante en comportement