Essayons de comprendre le point de vue de notre chien plutôt que le nôtre, sur ce sujet.
En saison estivale, que l’on prenne des congés ou que l’on continue à travailler, nos habitudes changent. Plus détendus, allégés de quelques couches de tissus, modifiant nos activités, nos humeurs évoluent et Milou s’en rend compte. Il vit tous les jours ces petits changements.
Des séjours plus longs en extérieur, des promenades qui s’éternisent, des baignades, des moments de calme et de repos à côté de notre transat ou des visites de lieux inconnus s’il a la chance de partir en vacances avec nous, il en profite la plupart du temps.
Autre possibilité, dans la mesure où il est confié à une personne de confiance pendant notre absence, son environnement sera enrichi de jeux, parfois de congénères, souvent d’animations nouvelles.
En tout cas si son lieu de pension a été mûrement réfléchi et rigoureusement sélectionné.
Quelques inconvénients
Le sol brûlant sous les coussinets, l’examen minutieux de son pelage après une cavalcade dans la nature à la recherche des parasites, la chaleur parfois écrasante, les feux d’artifices, les valises qui se remplissent sans qu’il ne sache s’il sera du voyage, représentent tout de même de sérieux imprévus négatifs qui laisseront des traces plus ou moins indélébiles dans le cerveau canin selon la manière dont il les aura perçus et dont nous les aurons gérés.
Adaptable et flexible
Depuis que les chiens partagent nos vies, ils se sont formidablement bien adaptés à nous en modifiant leurs comportements pour que la cohabitation se passe bien. Pour autant nous n’avons pas de vraie certitude quant à leur compréhension réelle des éléments qui les entourent. Ce que nous savons pour l’avoir vu de nos yeux et grâce aux outils d’imagerie médicale qui permettent de vérifier les hypothèses des chercheurs, c’est qu’ils réagissent à ce qui les entoure. Nos paroles, gestes et attitudes génèrent des réponses comportementales en miroir des nôtres. De là à leur attribuer des processus mentaux complexes de réflexions proches de ceux des humains, il y a un pas que la science n’a pas encore franchi, bien qu’elle y travaille ardemment…. Et s’en approche sur certains aspects précis.
Son été à lui
Sachant que la mémorisation des chiens est essentiellement associative, nous pouvons dire que le chien perçoit les situations de trois manières différentes : positive, neutre ou négative. C’est donc selon la valeur émotionnelle qu’il expérimentera pour chaque moment de son été, ses gains ou ses pertes, qu’il appréciera ou détestera les contextes estivaux et en gardera un souvenir variable.
Laurence Bruder Sergent