Il y a les inconditionnels des chiens de concours disposant de papiers attestant de leurs bonnes origines, et ceux qui adoptent les croisés.
Qu’est-ce qui différencie au juste ces deux catégories ?
Tout d’abord l’argent : lorsque l’on paie au prix fort un chien de race, on est en droit de s’attendre à un certain nombre de garanties. Payés rubis sur l’ongle dans un élevage, emporté à la maison en échange d’un bon café avec le voisin ou sorti d’une cage d’un refuge, on n’a pas les mêmes certitudes.
L’esthétique fait partie des premiers critères de choix pour les « racés » alors que les propriétaires de chiens sans pedigree fondent pour une « bouille » qui ne leur coûte rien ou presque. Il est vrai qu’en prenant un chiot d’une race donnée, on saura à peu près à quoi il ressemblera à l’âge adulte. Alors qu’avec un « grigri des Vosges » ou « coin de rue », c’est plus improbable.
Ensuite, les capacités intellectuelles et physiques : si l’on sait de quoi sont capables (et incapables) certains chiens de race, on peut être surpris par les caractéristiques d’endurance et de réactivité d’individus métissés. On sait à peu près quelles sont les faiblesses médicales de certaines races alors que pour les croisés, les surprises sont fréquentes.
Une autre différence, et non des moindres, se trouve dans l’hérédité psychologique et comportementale : en demandant des précisions sur les géniteurs de champions, on a une petite idée (seulement petite, l’acquis est aussi important que l’inné) du futur de chien acheté alors que c’est le flou total pour les mélangés…
Enfin, le statut social conféré par la possession de certaines catégories de chiens est un élément plus ou moins conscient à l’esprit des maîtres. Dans certaines régions, il est valorisant de se promener avec un chihuahua dans les bras ou un pittbull en bout de laisse.
Chacun établit sa liste de points importants, il y a une part d’inconnu dans les deux alternatives, peut être un peu plus grande lorsque l’on adopte un chien adulte à la SPA que lorsque l’on choisit un chiot de 8 semaines dans un élevage, que l’on façonnera à sa manière. Sortir un animal d’un refuge est un défi qui peut s’avérer être une aventure magnifique, mais cauchemardesque aussi.
Et vous, avez-vous une préférence ? Racontez-nous (contact@vox-animae.com) !
Pour en savoir plus sur le métier d’éducateur comportementaliste
Laurence Bruder Sergent
Bonjour!
Je me régale à lire vos écrits… mais les dessins très drôles manquent maintenant… Pour moi cela s’est passé différemment c’est la mère de ma chienne qui a su me séduire, par sa façon de me regarder, son aspect »gros nounours »… et j’ai craqué au faire-part de naissance : KOLAYA une chienne bouvier-bernois élevé chez des amis nous a rejoints à presque 3 mois et depuis bientôt 7 ans!!! Notre relation me paraît assez harmonieuse, et je raffole de la voir heureuse en promenade, à jouer, ou à ronfler à mes pieds… les problèmes arrivent avec l’âge, mais nous trouvons les moyens de les résoudre grâce à Laila Del Monte que vous devez connaître…? Au plaisir de vous rencontrer! Cordialement, Brigitte
Merci pour ce partage Brigitte !
Nous allons essayer de mettre un peu plus de dessins de Patrice Seiler, cela vous plairait ?
Laurence